Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 11 octobre 2012

Aujourd'hui cherche toujours.

P1060892.jpg

194/366
Aujourd'hui je cherche toujours dans l'actualité quelque signe. Pour me convaincre que mon vote en mai et la joie qui l'a accompagné ne se sont pas fourvoyés en une unique nuit d'utopie. Ces derniers jours, je cherche une certaine radicalité dans les choix politiques de mon pays. Et qu'on ne me dise pas qu'on est contre le mur de la crise ou celui de la désespérance.

A l'impossible on est tenu

Oui je sais que
la réalité a des dents
pour mordre
que s'il gèle il fait froid
et que un et un font deux

je sais je sais
qu'une main levée
n'arrête pas le vent
et qu'on ne désarme
d'un sourire
l'homme de guerre

mais je continuerai à croire
à tout ce que j'ai aimé
à chérir l'impossible
buvant à la coupe du poème
une lumière sans preuves

car il faut très jeune
avoir choisi un songe
et s'y tenir
comme à sa fleur tient la tige

contre toute raison


Jean-Pierre Siméon, ICI,
Cheynes éditeur - Février 2009

mercredi, 10 octobre 2012

Aujourd'hui comme tous les jours.

P1060430.jpg

193/366
Aujourd'hui comme tous les jours, je me lève dans le silence d'une biquetterie plongée dans la nuit. Au loin, régulière et obstinée, une chouette hulule un rythme traînant à cinq temps. Le fracas d'un train de marchandises, en contre-bas, n'assourdit pas la pluie. Elle tombe patiente et résignée. Je ne sais rien encore des couleurs que l'automne aura décidé de revêtir.  Monde en noir. Formes indistinctes. Je m'installe dans cet interstice pour écrire. Oubli du jour encore en gestation. Suspension du vol, une toute petite heure.
Puis viendra le moment où. Simulateur d'aube, gazouillis printanier incongru,
"bonjour" maugréé du bout des lèvres ou du fond du coeur, café qui coule, entrechoquement de tasses, succession de douches, escaliers descendus puis remontés. Soudain tout cela s'accélèrera. Il manquera forcément du temps pour. Aujourd'hui comme tous les jours.

mardi, 09 octobre 2012

Aujourd'hui ça amasse.

P1060392.jpg

192/366
En grève!
De ce que je vais disperser aujourd'hui à tout vent vous ne saurez rien. Quant aux raisons de mon mécontentement, elles sont ici.

dimanche, 07 octobre 2012

Aujourd'hui ça casse.

PromoHurleLaLune600x600_zps9e2aeabc.jpg

190/366
Pour casser les mots figés d'hier, un excellent remède: le dernier album de Nouvelle Nocturne, Hurle la lune. Des mots critiques, un bal en soir et la pudeur mise à nue...
Deux titres par ici qui vous mettront les mots à la bouche.

samedi, 06 octobre 2012

Aujourd'hui ça passe.

P1070378.jpg

189/366
A la lecture de la contrainte du jour, je n'ai pas pu m'en empêcher et je l'ai même fait: regarder celle de demain, de contrainte, en espérant que. Mais non, le grand législateur des 366 réels à prise rapide a osé. Si aujourd'hui nous sommes sous l'égide de "ça passe", demain nous serons sous celle de "ça casse". Ca passe ou ça casse. Dans les années 80, Stéphanie de M. et son tube étaient arrivés comme un ouragan - madame la tenancière des îles indigo, à employer ainsi des mots trop facilement embouchés, vous mériteriez de sortir immédiatement!- puis repartis comme un pet de vent. Mais le mal était fait. Le titre et sa mauvaise rime sont passés dans le langage courant stagnant. Mots coupés de tout ensorcellement, mots figés. Entre eux et moi, le charme ne passe plus. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de les contourner, d'être allée  voir ce qu'ils donnent de l'autre côté. Au lieu de me résoudre à quelque orviétan, je vais briser le rapprochement des deux par un autre. Ca se passe. Je vais vous renvoyer à Léonard et son improbable pouvoir des mots.

vendredi, 05 octobre 2012

Aujourd'hui en noir et blanc.

P1010022.jpg
Toile de verts des Hauts Prés
Photo de Lila

188/366
On s'en approche à grands pas. Les signes s'accumulent qu'on ne peut ignorer. Le matin quand j'écris mon billet, il fait nuit. Viendra bientôt le moment où il me faudra aussi fermer la porte et laisser la clochette du figuier battre seule aux rafales de vent. Le soir quand je rentre, je dois accélérer le pas pour avoir la certitude d'attraper un dernier rayon de soleil, le dos contre ce qui reste d'un olivier qui n'a pas survécu à l'hiver dernier.
On s'en approche à grands pas. Plongée de notre hémisphère dans la nuit. La toile de verts des Hauts Prés va tendre à une flamboyance, en une dernière révérence. Puis tout rentrera sous terre. Place bientôt nette pour le noir et peut-être blanc.
Trouver la sagesse des plantes pour traverser ces mois plus sombres.

jeudi, 04 octobre 2012

Aujourd'hui une seule question:

P1070217.jpg

187/366
Hier, grande discussion avec mes biobios de 6ème sur ce qu'un livre peut nous apporter. L. qui a un amour du livre et de l'écriture comme je l'ai rarement vu chez une gamine de cet âge lance le sourire aux yeux qu'un livre peut rendre heureux. Chacun y va de son exemple et se souvient du coeur qui s'est un peu accéléré à cause d'une page. Soudain E., lui dont le sac est lourd du tohu-bohu de sa propre vie, demande:"Alors, un livre, ça peut donner envie de vivre?". Oh que oui, mon petit bonhomme, ça peut t'extraire de tout le noir que tu broies et te donner envie d'y retourner autrement.

mercredi, 03 octobre 2012

Aujourd'hui comme un avis à la population.

P1060825.jpg

186/366
De la grève au rêve, il y aurait donc un jet. De pierre ou de mots. Une poignée de sable et quelques bouts de verre impolis. Un visa pour un ailleurs et une marée humaine en mortes-eaux.

 

mardi, 02 octobre 2012

Aujourd'hui un visage.

P1070683.jpg

185/366
Un visage. Dévisage.
Je devise sur la contrainte du jour. Je ne suis pas habituée à. Les autres jours, je pose d'abord la photo, égide du texte à venir. C'est ce fil tenu qui déroule les mots. Mais là. Je ne veux justement pas. Mettre un visage. Un d'une rencontre éphémère ou un qui coud et découd mon coeur. A cette ultime heure de la nuit, en un dernier pli empli d'obscur, mon seul tête à tête, visage à visage, est celui avec la lune gibbeuse. Elle est pleine d'elle-même. Gonflée d'orgueil. Inaccessible. Elle trace dans les nuages une bouche muette.

lundi, 01 octobre 2012

Aujourd'hui perte de.

P1070705.jpg

184/366
Hier, après-midi, je me suis allongée sur le banc, dehors, à côté du jardin des simples. Le soleil chauffait mon jean et mon squelette. Il semblait résolu à mettre un frein à l'automne. La vilaine toux qui me tient depuis quelques jours s’est estompée soudain. J'ai lu d'un souffle La princesse et le pêcheur de Minh Tran Huy. Touchée au milieu de la cible par ce roman qui entrelace conte et récit, en une frontière moins simple que celle désignée par les pages. Qui dit l’absence et combien on peut filer sa toile autour de l’attente.
J'ai ramené sur mes îles cet extrait...
« Dans la vie, on croise des gens précieux, qu’on voudrait garder toujours autour de soi, mais qui, pour des raisons qui ne tiennent ni à eux, ni à nous, sont forcés de s’en aller. Ce n’est pas qu’ils nous abandonnent de leur plein gré, ni que nous soyons coupables de n’avoir pas su les retenir, c’est juste que parfois il ne peut en être autrement. Il m’est arrivé de chérir profondément des êtres que j’ai perdus, et c’est peut-être pour cela qu’on écrit, pour les retrouver et cheminer, l’espace d’un instant à leurs côtés. Comme si rien n’avait changé. »

 

images.jpeg


 



dimanche, 30 septembre 2012

Aujourd'hui un amical.

P1070706.jpg

183/366
Cent-quatre-vingt-trois jours. La moitié du parcours. Un peu comme quand je cours un marathon et que je viens de franchir la borne du 21ème km.
Je me souviens du 2 avril 2012: j'appose ma signature aux 366 réels à prise rapide, sur un coup de tête, parce que la contrainte m'y invite. Cela me semble insurmontable alors d'écrire un billet par jour, c'est un coup de pied au cul que je m'octroie à moi-même. Les uns et les autres, vous laissez dans les commentaires encouragements et astuces. Seul Yves joue le bémol: "Un jour tu mets le doigt dans ce genre de truc, ça te bouffe jusqu'au coude – ou l'épaule pour les plus résistant-e-s – et tu finis par dicter ton texte car tu ne peux plus atteindre les touches du clavier." J'étais prévenue!
Six mois plus tard: j'ai toujours mes mains, coudes et épaules; je ne suis jamais restée face à la contrainte sans mots. Bien plus, je n'ai même pas mal. Le coup de pied au cul est devenu le poil à gratter du matin -celui qui accompagne le café-clope dans le silence de la biquetterie- la containte du jour comme un rendez-vous au coin d'un chemin.
Avant d'entamer l'autre moitié du chemin et puisque la contrainte m'y invite, j'envoie un amical bonjour -il vous faut m'imaginer bougeant deux mains vaillantes de gauche à droite- à vous tous qui abordez sur mes rives. Sans vous, j'en serais restée à l'esbrouffe du premier jour.

samedi, 29 septembre 2012

Aujourd'hui j'ai fait de mes mains.

P1070627.jpg

182/366
Aujourd'hui j'ai fait de mes mains une caresse au chardon. L'automne a entamé sa longue coloration en jaune et rouge; lui persiste à être une toile de verts.

vendredi, 28 septembre 2012

Aujourd'hui derrière la vitre

P1040353.jpg
181/366
Le passant nargue
la bête cycopléenne
derrière la vitre.

jeudi, 27 septembre 2012

Aujourd'hui pour ligne d'horizon.

P1070546.jpg

180/366
Cette semaine, je réfléchissais avec H. sur une série de tableaux qu'il devait présenter en cours: déclinaison variée du Déjeuner sur l'herbe de Manet, de la provocation de Picasso à celle de Klein. Comparaison de la profondeur de champ. Et soudain cette interrogation commune: quand dans nos journées nous est-il donné de voir la ligne d'horizon? J'habite en haut d'une colline et ma salle de cours donne sur de vastes champs: sérénité incomparable assurée. H. vit dans une maison tout en longueur et le mur qui délimite l'étroit terrain n'est pas loin de la fenêtre de la cuisine.
Hier soir, je conduisais H. et ses deux frères à la maternité d'Elbeuf. Leur petite soeur venait de naître. Pour y aller, j'ai choisi la route qui traverse la forêt de Bord: en haut de la côte, à mi-parcours, l'horizon s'est soudain dévoilé en une ligne parfaite et au-dessus les nuages gonflés de pluie et de soleil rivalisaient d'imagination pour saluer notre passage.

mardi, 25 septembre 2012

Aujourd'hui où étiez-vous entre 13h et 13h05 très exactement? Vous avez un alibi?

P1070540.jpg

178/366
Entre 13h et 13h05, je serai présente à une heure syndicale. J'y boirai mon café et nous tenterons d'améliorer le fonctionnement du collège. Vous trouverez sans nul doute des traces d'ADN sur ma tasse. Pour ce qui est des traces de changement dans l'établissement, j'ai bien peur qu'une heure ne suffise pas.

lundi, 24 septembre 2012

Aujourd'hui nouvelle connexion neuronale.

P1070379.jpg

177/366
Nions l'évidence qui ne nécessite qu'une connexion neuronale mineure. Nous sommes entrés dans l'automne et une pluie trombuesque est là pour nous le rappeler. Choisissons d'illustrer malgré tout la contrainte du jour par une photo estivale prise au festival international des jardins de Chaumont sur Loire. Rencontre des verts chartreuse, céladon, bouteille, lime, lichen et le cordon bleu métaphorique. Notre cerveau doit ressembler à cela quand enfin l'obscur se dissoud. Le mien a ressemblé à cela lorsqu'il lui fut donné de comprendre ce qu'était un livre qui fait de la farine. C'est évident, non? Que voulez-vous que ce soit d'autre qu'un livre qui donne du grain à moudre?

dimanche, 23 septembre 2012

Aujourd'hui ça tombe.

P1070190.jpg

176/366
Savez-vous ce que c'est qu'un texte "qui fait de la farine"? C'est ce que m'écrivait l'Ours sur un papier glissé dans le livre d'hier. Ca tombait sans doute sous le sens mais moi j'imaginais juste de la poudre blanche s'échapper des pages ou bien un scénario du type M.I.5, le livre s'auto-détruisant après lecture.

samedi, 22 septembre 2012

Aujourd'hui quatre murs.

P1070402.jpg

175/366
Salle d'attente de mon dentiste, hier après-midi.
On a tous une salle d'attente qui traîne dans notre tête et il y a fort à parier que vos images mentales ressemblent comme deux capsules médicamenteuses à l'espace où j'attendais. Pièce aveugle, sièges en plastique accrochés à quatre murs ochracés -un jour, je les déboulonnerai- affiches vantant les bienfaits d'un traitement anti-rides -j'aime bien trop les caresses laissées sur mon visage par le temps qui passe pour vouloir les gommer- feuille A4 rappelant aux détenteurs de la carte CMU quelques règles tranchantes -les pauvres, faudrait quand même pas que vous oubliiez que c'est grâce à la bonté de la société que vous pouvez encore prétendre à des soins!-  et bien sûr l'incontournable table basse croûlant sous un florilège de presse qu'on ne trouve qu'en ces lieux-là, opiacé du peuple.
Hier, donc, j'ai rejoint l'espace clos et étonnamment vide à cette heure. J'allais enfin pouvoir ouvrir le petit paquet attrapé au vol dans ma boîte aux lettres, sans regards indiscrètement posés sur mon épaule. Je n'avais rien de tranchant pour découper délicatement le papier kraft. Un savant emballage respirant à ce point l'amour des choses bien faites ne pouvait venir que d'un seul homme. L'Ours s'était sans doute installé sur sa table de cuisine pour le réaliser et tout en parlant avec celui ou celle qui était venu jusqu'à sa tanière ce jour-là, il avait tiré le papier kraft au cordeau, avait fait naître des angles parfaits comme d'autres tracent des cercles à main levée puis s'était tu le temps de marquer les adresses, la sienne et la mienne.
J'ai dû me résoudre à le déchirer maladroitement. Ai découvert L'école est finie d'Yves Grevet. Je vous en parlerai demain et aussi du petit mot glissé dedans parce que je ne dois pas être loin des cents mots autorisés par le grand contraigneur des 366. Juste vous dire qu'il y est question de notre monde dans un quinzaine d'années et que pour y prétendre à des soins dentaires il faut participer à une tombola ou, faute d'avoir été tiré au sort, aller  chez Solange, la bricoleuse. Un roman d'anticipation, vraiment?

vendredi, 21 septembre 2012

Aujourd'hui pas envie de.

P1070448.jpg

174/366
Envie: à regarder le mot, on se prendrait à l'aimer, syllabe après syllabe. En vie. Pourquoi a-t-il fallu que j'en extraie l'étymologie sans charme? Du latin invidia, la jalousie. Elle tombe bien du coup la négation qui entoure la contrainte.
A l'ouverture de ce nouveau vendredi, je me sens en vie et ça me suffit. Tout à l'heure, je retournerai sur la terre des Hauts Prés pour apporter les dernières touches à la bal(l)ade de mes biobios de 6ème. Jeudi prochain, ils y découvriront enfin le champ captant entouré de ses hectares passés en agriculture respectueuse et à la frontière, la Morte Eure qui se prélasse incognito sous ses rives smaragdines.

jeudi, 20 septembre 2012

Aujourd'hui un outil pour.

 

P1070397.jpg

173/366
Outil - du lat. ustilium : objet fabriqué qui sert à agir sur la matière.
Ustensile - du lat. ustilium : objet sans mécanisme ou muni d'un mécanisme simple qui agit comme son collègue du dessus sur la matière.
Lequel des deux utiliser pour extraire la joie d'hier? Une fois que vous aurez résolu cette épineuse question,j'ai ce qu'il faut pour vous tenir en joie : la chronique de Philippe Meyer sur France Culture et tout particulièrement celle d'hier.

mercredi, 19 septembre 2012

Aujourd'hui profonde pensée philosophique.

P1070393.jpg

172/366
"La joie est en tout. Il faut savoir l'extraire" Confucius

mardi, 18 septembre 2012

Aujourd'hui moment du réveil.

P1070479.jpg

171/366
Le réveil est sans doute le seul moment ritualisé de ma journée. Me lever très tôt avant que la biquetterie ne commence à bruire. Faire couler un café, répandre généreusement la purée d'amande sur la tartine de pain essène. M'attabler dehors -c'est encore possible à cette saison- écouter le monde qui somnole, en fumant mon premier clope. Laisser mes pensées voluter au gré de ce moment de solitude.

Ce n'est qu'après que je laisse la consigne du jour interrompre ce coin-là. Choisir une photo, écrire mon billet. Trouver le temps d'aller sur vos blogs. A cette heure-là, le billet du jour n'est pas encore tombé. J'aime assez l'idée d'avoir ouvert la danse.

lundi, 17 septembre 2012

Aujourd'hui dommage.

P1070434.jpg

170/366
Dommage: du latin damnum "perte" apparenté à daps, dapis "sacrifice aux dieux"

Dommage que l'année dernière je n'aie pas persévéré avec ma guitare. Pourtant j'avais passé six mois, corps à caisse,  à m'encorner le bout de doigts. Il aura suffi d'un morceau un peu plus résistant, un blues enchiffonné, Victory Rag, pour que je baisse les bras et me sente aussitôt en profond désaccord avec moi-même.
Hier, je l'ai ressortie de sa housse. Faut dire que deux collègues ne m'ont pas laissé le choix: maintenant le mercredi après-midi, c'est Grain de café et morceaux endiablés. Hier mes doigts et les cordes se sont contemplés comme de parfaits inconnus. Alors avant d'aller chatouiller le diable, j'ai sacrifié aux dieux, ce matin, tous les manches à balai trouvés à la Biquetterie...

dimanche, 16 septembre 2012

Aujourd'hui une affiche.

P1070511.jpg

169/366
La semaine dernière, Croqu'en Sel prenait son envol officiel dans la Communauté d'Agglomération Seine Eure, au Forum des Associations de Louviers. La presse lui a réservé un accueil chaleureux et enthousiaste, le nouveau-né s'est retrouvé sous les projecteurs presque étonné de ce qui lui arrivait. Rencontre de gens qui n'en peuvent plus d'entendre le mot "crise" à tout bout de champ, de rue et d'impasse. Depuis, sur le site, des messages qui en disent long des entraves que la société nous imposent: un membre s'étonne d'avoir le droit d'être en négatif sans qu'on lui sorte illico presto la pancarte "Agios". En réponse, j'affiche un sourire et si le slogan n'était pas galvaudé, je lui dirais bien: le changement, c'est maintenant.

Bonus analeptique...
1. Mai 2O12: Recherche d'un nom pour notre S.E.L. et le message de Lily comme une étincelle
2. Août 2012: Croqu'en Sel sur la ligne de départ

samedi, 15 septembre 2012

Aujourd'hui agacée de.

P1070316.jpg

168/366
En lisant la consigne, je me suis sentie bien en peine de répondre. Ma rentrée est euphorisante. Je vais de projet en projet. La vieille demoiselle -comprenez l'Education Nationale- m'a confié des gamins qui se marrent à projeter avec moi.

Hier, j'ai repris le yoga, khapalabati et souffle A,  je me sens plutôt zen, sans aucune trace de la fatigue de la rentrée.
Après enregistrement de ce billet, je vais aller effleurer la terre des Hauts Prés, en une sorte de politesse des pieds.
Maintenant si vous insistez, je peux aller regarder dans les recoins, chercher la poussière sous les meubles et trouver effectivement un truc qui m'agace et auquel seuls les premiers grands froids pourront mettre fin : la procession des limaces vers la gamelle des chats aux douze coups de minuit! Cela me rend sans malice, plus j'en enlève, plus elles se multiplient. Je m'acharne à puriner.
Au fait, j'ai lu qu'elles peuvent vivre jusqu'à deux ans: que deviennent-elles quand il fait un temps à ne plus mettre son ventre visqueux dehors?

vendredi, 14 septembre 2012

Aujourd'hui un gros mot.

P1070324.jpg

167/366
Vendredi

jeudi, 13 septembre 2012

Aujourd'hui escalier, escalator, ascenseur

P1070517.jpg

166/366
7h45
Que savent-ils de l'échappée solitaire de l'escalier, ceux qui ne le pratiquent qu'en masse, cartable au dos, ceux qui le piétinent de leur indifférence, outre enflée de bruits? Et contre les marches, l'écho incessant de leurs pas et brouhaha.
La journée enfin achevée, rêve-t-il, l'escalier, d'une ascension sociale: devenir escalator ou ascenseur?


mercredi, 12 septembre 2012

Aujourd'hui la 5ème personne qui va vous parler.

P1070300.jpg

165/366
Ce matin, à 6h.
On a déjà eu une contrainte entortillée ainsi. C'était "aujourd'hui la toute première question qu'on va vous poser". Cela m'avait tellement plu de soumettre la journée à l'inconnu qu'elle dissimulait encore que j'y avais rejoué deux jours plus tard. "Un mot en anglais" était alors devenu le tout premier mot en anglais qu'aujourd'hui on va vous dire.
Il ne me reste plus qu'à compter jusqu'à cinq. Cela peut aller très vite. Ce matin, nous sommes cinq sous le toit de la biquetterie. Je vais de ce pas réveiller les morveux.(à suivre...)

16h
Je suis arrivée ce matin au collège à une heure où les gens honnêtes sont encore en train d'émerger au-dessus des effluves de café. La première personne qui m'adresserait la parole serait la bonne, puisque quatre déjà l'avaient fait. J'aurais pu prédire ce qui allait arriver: une seule était déjà en train d'arpenter les étages, Elise la prof d'anglais qui m'avait sauvé la mise sur la consigne "un mot en anglais". Je l'ai croisée dès la salle des profs. Déjà au taquet. Elle ne m'a pas dit bonjour, juste dit que je charriais parce que je ne prendrais pas le temps à 13h de gratter quelques accords au grain de café avec elle.
Dommage que la consigne ne concerne pas la 6ème personne, le billet aurait été beaucoup plus croustillant!

mardi, 11 septembre 2012

Aujourd'hui l'écran

P1070333.jpg

164/366
Ecran de nacre,
Carne du crâne, bord à bord
Silence étonné

lundi, 10 septembre 2012

Aujourd'hui contenu et contenant.

P1070386.jpg

163/366
Ca, c'est le contenant. Quant au contenu, vous pouvez y faire passer ce que bon vous semble.